Prendre du recul

Prendre du recul

Vous connaissez la chanson. Vous faites face à un problème qui vous semble inextricable. Vous tournez en rond depuis des jours voire des semaines. Vous ne savez pas par quel bout le prendre. Vous ne voyez pas le bout du tunnel. Bref, il est grand temps de prendre du recul par rapport à la situation. Seulement voilà, c’est plus facile à dire qu’à faire. C’est un thème très courant en matière de développement personnel.

Pourquoi il est important de prendre du recul?

Prendre du recul, avoir de la hauteur face à une situation complexe, c’est un moyen d’adopter un positionnement différent, celui de l’observateur. Regardez-vous, voyez comment vous agissez face à un problème et vous trouverez probablement la clé de la solution. Cela vous semble compliqué? Vous n’avez rien à perdre à essayer.

Au-delà des bénéfices de la prise de recul, c’est aussi une question de bien être. Les conséquences de l’enlisement dans une situation sont souvent difficiles à vivre pour le protagoniste mais aussi pour son entourage. Vous avez sûrement observé cela à plusieurs reprises dans votre vie. Quelqu’un que vous connaissez bien, un proche, un ami, tourne en boucle sur un problème qui pourtant vous semble simple à résoudre. Son plus gros problème n’est pas le problème en soi mais son manque de distance par rapport à la situation. Du coup, ses idées sont complètement brouillées, il ne s’angoisse, se paralyse et au lieu d’avancer, il passe son temps à ressasser le problème encore et encore dans tous les sens. La situation finit par pourrir et elle ne se résout pas…

Si vous prenez l’exemple du cadre professionnel, face à la pression, si vous ne prenez pas de recul, vous pourriez bien vous retrouver dans une situation de burn out. La prise de recul est donc essentielle pour mieux entrevoir la solution mais aussi parce que le pourrissement d’un problème est très néfaste. Cela empêche d’avancer dans la vie. Et il est hors de question d’attendre que l’orage passe.



Comment prendre du recul et relativiser?

Plusieurs techniques sont efficaces, en particulier lorsqu’elles sont combinées entre elles. Vous allez maintenant voir lesquelles.

Observez la distance temporelle

Il y a deux questions essentielles à se poser face à un problème qui dure :

  • Qu’est ce que ce problème représente à l’échelle de notre vie?
  • Que restera t’il de ce problème dans un an?

La plupart du temps, il n’en restera rien dans un an. Et bien souvent, ce problème ne représente rien par rapport à l’immensité des expériences positives et négatives vécues et restant à vivre. Du coup, est-ce qu’il est bien nécessaire de continuer à se prendre autant la tête pour ce problème qui n’en est peut être pas un?

Prenez de la distance émotionnelle

Il s’agit de distinguer l’objectif du subjectif mais aussi le factuel de l’émotionnel. Vous savez comment cela se passe. Face à un problème difficile dont on ne trouve pas la solution, plus il dure et plus nous en faisons des tonnes. C’est la pire catastrophe de l’univers. Nous n’arrivons plus du tout à relativiser. L’émotion a pris le pas sur les faits tangibles. Il faut revenir à l’essentiel et se baser sur les faits. Vous pouvez commencer par faire le vide pour mieux appréhender la situation.

Les faits parlent. L’émotion ne fait qu’ajouter du bruit dans nos oreilles et de la fumée face à nos pensées. Revenir aux faits est indispensable. Cela permet de mieux évaluer les différentes options et de retrouver un peu de sérénité.

Voir le bon côté des choses

Parfois plus facile à dire qu’à faire mais en adoptant la positive attitude, vous allez pouvoir vous débarrasser des pensées négatives qui obstruent votre jugement et vous empêchent d’avancer de façon sereine et légère vers une solution positive pour vous.

Par exemple, en matière amoureuse, si la relation n’avance pas aussi vite que vous le souhaiteriez et que l’autre est plutôt en mode silence radio, vous devez apprécier le caractère naissant de cette nouvelle relation plutôt que de regretter d’emblée que cela ne soit pas aussi beau que vous l’attendiez.

La nuit porte conseil

Face à un problème complexe, la bonne attitude est de ne surtout pas y penser le soir en retournant toutes les hypothèses. C’est le meilleur moyen pour passer une nuit blanche à tenter de trouver la solution. Au contraire, laissez votre cerveau travailler seul. Vous aurez souvent une bonne surprise le matin au réveil : la solution que vous n’aviez pas envisagée vous apparaîtra alors comme évidente. Faites confiance à votre cerveau pour vous apporter une solution créative.

Écouter son cœur

Notre petite voix intérieure sait souvent mieux que notre raison ce qui est bon pour nous. Il faut donc prendre le temps d’écouter son cœur. Cela permet d’y voir plus clair et d’aller vers les bons choix sur le long terme.

En matière d’amour, le cœur est souvent de bon conseil, sauf à s’engager dans un amour impossible. Prenez le temps de vous poser les bonnes questions sur votre relation amoureuse. Il est possible que cet amour ne soit pas réciproque.

Faites vous confiance

Vous portez la solution en vous. Il n’y a pas de raison objective pour que vous ne trouviez pas la clé du succès. La perte de confiance en soi inhérente à tout échec pourrait vous faire perdre pied mais vous devez garder la tête froide et avancer.

Le coup de fil à un ami

L’écoute d’une tierce personne est toujours très utile, en particulier si cette personne est de bon conseil. Choisissez une personne avec une certaine expérience à qui vous faites confiance.

Lorsqu’une personne n’est pas impliquée émotionnellement, elle a toujours plus de recul et peut ainsi proposer des solutions différentes, avec une hauteur de vue supérieure.

La troisième voie

La solution n’est peut être pas le chemin A ou le chemin B. C’est peut être le chemin C, cela qui auquel vous n’aviez pas du tout pensé. Il faut sortir du cadre. En fait, la résolution d’un problème se fait en utilisant la technique de l’entonnoir.

Commencez par noter sur une feuille toutes les solutions imaginables, y compris celles qui sont impossibles pour diverses raisons. Pourquoi noter les solutions impossibles? Parce qu’en les modifiant un peu, elles peuvent parfois devenir envisageables.

Ensuite, vous classez tous les solutions de la plus simple à la plus complexe. Si l’une apparaît comme faisable, bingo, c’est gagné, vous pouvez passer à l’exécution. Si aucune n’est faisable en l’état, il faut noter les pré-requis pour ensuite mettre en place un plan avec les étapes. Ici l’idée est de découper une solution complexe en étapes plus simples. Plutôt que de chercher l’itinéraire pour grimper la montagne, vous allez définir différentes étapes à atteindre. En procédant ainsi, vous éliminez l’une des plus grandes difficultés face à un problème : l’objection classique qui est que de toutes façons, c’est trop compliqué donc nous n’y arriverons. Cette méthode a fait ses preuves. Découper un gros problème en petites étapes est le meilleur moyen de parvenir à son but.

Aucun problème est insoluble. Tout est une question de détermination et d’organisation. Le reste n’est qu’une question de temps.



Laurence
Coach de vie spécialisée dans le développement personnel et le bien-être, je me passionne depuis toujours pour l'humain.

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